Orifl’âme Tanger : quand Laila Benhalima ressuscite l’histoire et les âmes

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Hicham Oukerzaz

 

 

Après le succès d’Orifl’âme Dakar, Laila Benhalima revient avec Orifl’âme Tanger, une nouvelle série d’œuvres exposées dans le cadre unique de la Galerie Mohamed Drissi, à Tanger. Dans cette bâtisse historique, ancienne résidence du Consul Général britannique et haut lieu de mémoire, l’artiste invite le spectateur à une exploration intime des émotions, où passé et présent, visible et invisible, se rejoignent en un hommage vibrant à la mémoire et à la résilience africaine. Le vernissage de l’exposition aura lieu le 7 novembre, offrant l’occasion de découvrir cette nouvelle étape de l’artiste dans un écrin d’exception.

Après Orifl’âme Dakar, Laila Benhalima nous offre Orifl’âme Tanger, une nouvelle série où elle poursuit son exploration des émotions, tout en tissant un lien encore plus fort entre le Maghreb et l’Afrique. Cette fois-ci, l’exposition prendra place dans un écrin unique : la Galerie Mohamed Drissi, une bâtisse de style anglais datant de 1898, qui fut autrefois la résidence de l’ancien Consul Général du Royaume-Uni. Ce lieu historique, avec son architecture élégante et son atmosphère empreinte de mémoire, offre un cadre prestigieux pour accueillir les œuvres de l’artiste.

Dans cet environnement chargé d’histoire, les toiles deviennent de véritables oriflammes spirituelles, exorcisant les douleurs et transcendant les frontières du visible et de l’invisible. Ses pinceaux naviguent entre le monde des vivants et celui des âmes égarées, où la souffrance côtoie la résilience. Les âmes errantes prennent forme sous des créatures totémiques, parfois agressives, parfois apaisées, dans un univers où les animaux sacrificiels et les figures mythiques, telles que les princesses de Saba, flottent le long du fleuve de la sérénité retrouvée.

Les scènes sont enveloppées de tissus africains vibrants, échos d’une mémoire ancestrale, transformant chaque tableau en un exutoire où douleur et paix se rejoignent. Dans cet écrin prestigieux de la Galerie Mohamed Drissi, les symboles prennent encore plus de force, notamment avec l’apparition du Minotaure vert, rappelant la lutte contre les tourments de la vie, et la femme au turban fleuri, incarnation de la maternité duale, à la fois protectrice et oppressante.

Ce cadre historique renforce la profondeur des œuvres, permettant aux visiteurs d’être non seulement confrontés à l’art, mais aussi à un lieu chargé de symboles et de mystère. La galerie devient ainsi le théâtre d’un rituel où les âmes tourmentées s’accrochent aux oriflammes de l’espoir, tandis que l’enfant-ange, niché dans les bras de la princesse de Saba, incarne le rêve d’une réconciliation des âmes.

À travers Orifl’âme Tanger, la rencontre entre les œuvres de Laila Benhalima et cet écrin exceptionnel amplifie l’expérience du spectateur, le plongeant dans un voyage initiatique unique. L’art et l’histoire se rejoignent dans cette galerie emblématique, faisant de chaque tableau une prière déposée aux pieds d’une déesse, une invitation à explorer les profondeurs insondables de l’âme humaine, dans un cadre aussi spirituel qu’esthétique.

HP.

 


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