Emmanuel Macron au Maroc pour une visite de réconciliation et une nouvelle page de la coopération économique

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Mohamed Benomari

 

Emmanuel Macron est arrivé lundi au Maroc, où il a été accueilli en grande pompe par le roi Mohammed VI, pour une visite d’Etat visant à retisser des liens historiques profondément distendus par trois ans de brouilles.
« Nous entendons refonder notre relation mais aussi nous projeter dans les décennies qui viennent en plaçant la barre très haut », a promis le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot
Les mondes industriels, politiques, culturels représentés
Accompagné par une pléthorique délégation de neufs ministres, patrons d’entreprise, intellectuels ou personnalités du spectacle, Pas moins de neuf ministres sont du voyage, dont ceux de l’intérieur, Bruno Retailleau de l’économie, Antoine Armand , de l’éducation nationale, Anne Genetet, et de la culture, Rachida Dati, d’origine marocaine, de la défense Sébastien Lecornu.

Les dirigeants des groupes français Engie, Alstom, Safran, TotalEnergies, CMA CGM, Suez, Veolia Thalès, LVMH (propriétaire du groupe Les Échos – Le Parisien), Orange, Engie. Au final, une quarantaine de patrons et Thales Alenia Space seront présents. Également du voyage, Christian Cambon (LR), le président du groupe d’amitié France-Maroc du Sénat , la patronne de l’Unesco Audrey Azoulay mais encore le patron du Medef, Patrick Martin. Le monde culturel franco-marocain sera aussi à l’honneur, des écrivains Tahar Ben Jelloun et Leïla Slimani à l’humoriste Djamel Debbouze et l’acteur Gérard Darmon.
Le tournant historique français sur le Sahara marocain
Le chef de l’Etat français Emmanuel Macron a enclenché en juillet un rapprochement avec le Maroc, où la France compte d’importants intérêts économiques, en se déclarant favorable à un règlement du contentieux au Sahara occidental « dans le cadre de la souveraineté marocaine ».
Après la reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur son territoire par les Etats-Unis, l’Espagne, l’Allemagne et le Danemark le Maroc a multiplié les pressions sur la France pour qu’elle en fasse autant. Le président français a finalement tranché en juillet en faveur d’un réchauffement avec le Maroc, où la France compte d’importants intérêts économiques, en se prononçant pour un règlement du contentieux sahraoui « dans le cadre de la souveraineté marocaine ». En Europe, plus de 15 pays ont reconnu la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, appuie Christian Cambon.

Dans sa missive envoyée fin juillet, Emmanuel Macron estimait que le plan marocain constituait « désormais la seule base pour aboutir à une solution politique » au Sahara marocain.
La position de la France est d’autant plus importante, qu’elle est membre du conseil de sécurité des Nations Unis. D’autres pays attendaient ce mouvement pour se positionner.
La France a pris officiellement position en faveur de la souveraineté marocaine sur son territoire. Cette lettre d’Emmanuel Macron n’a finalement fait que lever une ambiguïté car la diplomatie française sur ce sujet a toujours penché du côté marocain.
Le Maroc perçu comme un hub économique
Rabat espère que ce réalignement de la position française va se traduire par des investissements sonnants et trébuchants dans ce pays aux énormes ressources halieutiques, solaires, éoliennes et en phosphates.
La France est le premier investisseur étranger au Maroc avec près de 1 000 entreprises, dont la quasi-totalité du CAC 40, en concurrence avec la Chine et l’Espagne. Le Maroc accueillera aussi la Coupe d’Afrique des nations (CAN) en 2025 puis la Coupe du monde de foot en 2030, autant d’occasions pour la France de proposer son expertise après les JO de Paris, notamment en matière d’infrastructures.
La visite pourrait aussi donner lieu à une pluie de contrats, même si les deux parties sont restées discrètes sur les négociations. Airbus Helicopters pourrait ainsi vendre de 12 à 18 Caracal aux forces armées marocaines, selon des sources concordantes. La France espère aussi rester le prestataire privilégié du Maroc pour l’extension de la ligne de train à grande vitesse entre Tanger et Agadir, après l’inauguration en grande pompe du premier tronçon en 2018.

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