Le Maroc sous le règne de Mohammed VI, un modèle de stabilité et de renouveau : Aucune Atmosphère de “fin de règne” comme le suggère Le Monde
Par Mohamed Berraou, expert international en gouvernance
et auteur de l’ouvrage La bonne gouvernance à la lumière des orientations royales,1re édition 2021, 2e édition 2024
Introduction
Un article intitulé “Au Maroc, une Atmosphère de fin de règne de Mohammed VI”, publié hier, le 24 août, dans le quotidien français Le Monde, brosse un tableau sombre d’une monarchie en crise et d’un État au bord de l’effondrement. Si cette perception peut refléter certains avis marginaux, elle passe à côté de la réalité d’un pays engagé dans une refondation profonde, progressive et sereine de ses institutions.
Une refondation silencieuse, enracinée et stratégique
Loin des turbulences géopolitiques et des mutations de l’ordre mondial, le Maroc, sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, suit une dynamique politique singulière : une refondation de l’État, discrète mais déterminée. Ce processus ne repose ni sur la rupture ni sur la fragilisation des institutions, mais sur une adaptation progressive, stratégique et enracinée dans une histoire monarchique pluriséculaire.
Contrairement à ce qu’avance l’article, le Maroc ne traverse ni crise de légitimité ni blocage institutionnel. Il mène au contraire une transformation organisée, qui conjugue monarchie et démocratie, où la monarchie joue le rôle de moteur et de régulateur. Le modèle de gouvernance en émergence est un modèle marocain original, « Made in Morocco », mêlant tradition et modernité, légitimité monarchique et mécanismes d’un État moderne fondé sur l’État de droit, la reddition des comptes et la participation citoyenne.
Une vision stratégique au service de la stabilité et de la justice sociale
Depuis son accession au trône, Mohammed VI a orienté le pays vers une transformation profonde, mettant la bonne gouvernance, la justice sociale et le développement inclusif au cœur de l’agenda national. Cette refondation s’effectue dans le calme et sans heurts, avec une volonté constante de repenser l’État, ses instruments, ses objectifs et son lien avec la société.
Ce modèle n’est pas une copie des démocraties libérales occidentales. Il s’agit d’une démocratie constitutionnelle monarchique, où le roi est garant de l’unité nationale, moteur du développement et arbitre des pouvoirs. Cette architecture assure une stabilité que peu de pays de la région peuvent revendiquer, tout en permettant un renouvellement constant à travers des réformes profondes comme la régionalisation avancée, la réforme de l’administration et le renforcement des droits sociaux et économiques.
Un État stratégique, équitable et solidaire
Le nouveau modèle de développement présenté en 2021 reflète cette volonté d’un État stratégique et responsable, capable d’organiser le marché, de soutenir les secteurs productifs, de protéger les populations vulnérables et de stimuler l’innovation. La monarchie n’est pas un simple symbole, mais un véritable moteur de l’impulsion politique, qui définit les orientations stratégiques et incite les institutions à dépasser la bureaucratie.
Cette vision repose également sur une éthique de responsabilité partagée : les citoyens sont appelés à jouer un rôle actif, conscient et solidaire, incarnant une citoyenneté engagée. La monarchie est ici le catalyseur de la conscience nationale et du projet commun.
Une spécificité marocaine affirmée sur la scène internationale
Dans un monde multipolaire en recomposition, le Maroc conserve son indépendance stratégique. Il entretient un dialogue équilibré avec l’Afrique, le monde arabe, l’Europe, les États-Unis, la Chine, tout en préservant sa souveraineté et ses intérêts. Ce succès diplomatique repose en partie sur la cohérence du modèle institutionnel marocain, où la monarchie assure la continuité et la flexibilité.
Ce modèle suscite un intérêt croissant à l’étranger, non comme modèle exportable, mais comme une expérience unique de construction démocratique ancrée dans des références historiques et culturelles propres. Le Maroc devient ainsi un véritable laboratoire de la gouvernance politique dans le monde arabe et africain.
Conclusion : la monarchie, levier de la transformation démocratique
La refondation de l’État au Maroc n’est pas une déconstruction, mais une construction sur des bases solides, appuyées par l’histoire, éclairées par une vision monarchique et renforcées par la participation des forces vives de la nation. Ce processus, silencieux mais profond, repose sur un équilibre délicat entre légitimité du pouvoir, aspirations démocratiques et justice sociale.
Loin de toute “fin de règne” annoncée, le Maroc avance avec détermination et constance. Le modèle monarchique marocain de gouvernance démocratique, “Made in Morocco“, apparaît aujourd’hui comme une alternative réaliste, moderne, stable et évolutive. Une leçon politique digne de réflexion dans un monde où la refondation de l’État devient une urgence.






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