Dr.Mohamed Benomari
Au lendemain de la mort du chef du Hamas,Yahya Sinouar, les réactions internationales se sont multipliées :
Le Pésident des États-Unis Joe Biden, le Président francais Emmanuel Macron, le Chancelier allemand Olaf Scholz et le Premier ministre britannique keir Starmer, réunis à Berlin, ont appelé à une fin “immédiate” de la guerre, tout en insistant sur “la nécessité de ramener les otages israéliens dans leurs familles et de garantir une aide humanitaire aux civils de la bande de Gaza”.
Le Président francais Emmanuel Macron qui a rappelé auparavent que “Netanyahu ne doit pas oublier que son pays a été créé par une décision de l’ONU”, appelle à “mettre fin aux opérations militaires” à Gaza et au Liban. “Ajouter la guerre à la guerre n’amène ni la paix, ni la sécurité, ni pour Israël, ni pour personne dans la région”.
Le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrotse souligne :”Je constate une inflexion dans le discours de Netanyahu qui a annoncé le début de la fin de la guerre à Gaza…Je souhaite que ce soit le moment de la fin de la guerre à Gaza, et le moment où la région s’engage résolument dans la direction de la paix” la sécurité d’Israël ne pouvait “durablement être garantie qu’à condition que le dialogue et la diplomatie prennent le pas sur la force”, a-t-il ajouté, souligne t-il.
Le Premier ministre britannique Keir Starmer souligne: “Nous demandons le cessez-le-feu que nous appelons de nos voeux depuis longtemps” à Gaza, “les civils dans le nord de la bande de Gaza ont besoin de nourriture maintenant”, a t-il déclaré.
Depuis Beyrouth, la Première ministre italienne Giorgia Meloni, a appelé à ce que “la solution diplomatique l’emporte sur la guerre” à Gaza et au Liban.
Pour le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, “L’essentiel pour nous, ce sont les conséquences pour la population civile que nous observons…la catastrophe humanitaire observée à Gaza et au Liban est un sujet qui nous préoccupe beaucoup”, a-t-il ajouté.
Le ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan, qui a recu à Ankara le président de la Choura (conseil) du Hamas Mohammed Ismail Darwish et des membres du bureau politique du Hamas auxquels il “a présenté ses condoléances pour le martyre de Yahya Sinouar”, a souligné “la necessité urgente de proteger la population gazaouie” .
Pour l’Iran, Yahya Sinouar, le chef du Hamas demeure une “source d’inspiration” pour ceux qui combattent Israël”, a affirmé le ministre iranien des Affaires étrangères.
Le dirigeant palestinien “est une source d’inspiration pour les combattants de la résistance de la région”, a indiqué dans un communiqué Abbas Araghchi, assurant que “la cause de la libération de la Palestine de l’occupation est désormais plus vivante que jamais”.
Concernant Hamas, Khalil al-Hayya, membre du mouvemeny basé au Qatar, affirme : “Nous pleurons la mort du grand chef, le frère martyr, Yahya Sinouar, Abou Ibrahim”, “Le martyr de notre chef ne fera que renforcer notre mouvement et notre résistance”, a t-il déclaré/
Concernant les otages, il a affirmé qu’ils”ne reviendront pas tan que l’agression contre notre peuple à Gaza ne cessera pas, qu’il n’y aura pas un retrait complet du territoire et que nos prisonniers héroïques ne seront pas libérés des prisons de l’occupation”.
La branche armée du Hamas affirme que le combat continuera “jusqu’à la libération de la Palestine”.
De son coté, Bassem Naïm, membre du bureau politique du Hamas, a déclaté à l’AFP:”Il semble que Israël pense que tuer nos dirigeants signifie la fin de notre mouvement et de la lutte du peuple palestinien” mais “le Hamas est un mouvement mené par des gens cherchant la liberté et la dignité et cela ne peut pas être éliminé”, “le mouvement islamiste palestinien ne pouvait pas être éliminé” malgré la mort de Yahya Sinouar.
Dans un communiqué, les Brigades Ezzedine al-Qassam, en pleurant la mort de Yahya Sinouar en “martyr” du chef du mouvement islamiste palestinien, soulignent : “Notre jihad ne s’arrêtera pas jusqu’à la libération de la Palestine et la restauration de tous nos droits légitimes”, ont-ils déclaré.
L’Organisation de libération de la Palestine (OLP), de son coté, “pleure le martyre du chef du mouvement Hamas, Yahya Sinouar, a-t-elle annoncé dans un communiqué, appelant à “l’unité des factions palestiniennes et “présente ses condoléances les plus profondes aux dirigeants et aux membres du Hamas” et “appelle à faire avancer notre unité nationale dans le cadre de notre seul représentant légitime, l’OLP”.
Le Hezbollah libanais, entré en guerre ouverte avec Israël en soutien au Hamas, a présenté ses condoléances à son allié dont le chef Yahya Sinouar a été tué à Gaza, disant “se tenir aux côtés du peuple palestinien”.
Dans un communiqué, Le Hezbollah pleure Yahya Sinouar “qui a combattu le projet américain et l’occupant sioniste et a versé son sang jusqu’à devenir martyr”. Hezbollah dit “réaffirmer son soutien au peuple palestinien” qui “résiste sous l’agression sioniste criminelle”.
Du coté de l’ONU, Israël qui reproche au Secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres de ne pas avoir condamné l’Iran après l’attaque massive de missiles sur son territoire, lui reproche également “de ne pas salué la mort de Yahya Sinwar”, a écrit le ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz sur X.
Enfin l’ONU considère Gaza comme un véritable “enfer sur terre” pour les enfants gazaouis, alors qu’environ 40 d’entre eux décèdent chaque jour depuis un an. Plus d’un an, “les enfants continuent de subir des souffrances quotidiennes indescriptibles”, a déclaré le porte-parole du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), James Elder. “Gaza est l’incarnation réelle de l’enfer sur terre pour les enfants palestiniens”, a-t-il observé. “Si ce niveau d’horreur ne réveille pas notre humanité et ne nous pousse pas à agir, alors qu’est-ce qui le fera ?” a-t-il interrogé.
Le chef de l’Unrwa déclare que les Gazaouis “continuent d’être pris au piège, affamés et malades”.
Les États-Unis ont menacé, cette semaine, de suspendre une partie de leur assistance militaire si Israël n’améliorait pas rapidement l’accès à l’aide humanitaire.