Yassine Loghmari: Entre le palais de justice et le temple : le café «Le Bar de la Dégustation», un lieu symbolique au cœur de la vieille ville de Nice
Auteur : Yassine Loghmari.
Dans la vieille ville de Nice, où les âmes s’entremêlent dans la profondeur des sens ou dans le paradoxe de la vie, se trouve un petit café appelé «Le Bar de la Dégustation», situé en face du palais de justice et du temple, une vue qui attire le regard des passants, mais qui semble être un monde où se mêlent le corps, l’âme, la loi et un désir irrépressible de voir l’âme obtenir justice. L’emplacement symbolique du café réunit le destin, l’âme et l’être humain dans toute sa splendeur.
1-Le café : refuge quotidien
Le café incarne le langage libéré des contraintes de la société, où les effluves du café le matin se mêlent aux verres de vin le soir, entre les deux, les idées jaillissent en abondance, et le destin s’écoule à flots. De plus, le café prend la forme tangible d’une maison, abolit les frontières entre les gens et englobe les contradictions humaines : la solitude, le hasard, la rencontre, le péché et le pardon, le bonheur et le chagrin. À chaque café, à chaque âme, une autre âme qu’elle rencontre au café. Le café transforme l’homme lui-même, au sens propre comme au sens figuré. Cette frontière entre la terre et le ciel, entre la vie et l’au-delà, cet homme la savoure en cherchant le sens de son existence, un autre sens à sa vie, quelque chose à quoi s’accrocher, une âme qui se joindra à lui. Un nouveau rêve qui naîtra en lui. Un destin qui ne ressemble à aucun autre.
2-Le palais de justice : l’autorité de la justice humaine
En face du café, le tribunal, figé dans sa majesté légale, rappelle aux clients du café que tant qu’il y a de la vie, la balance de la justice est en place. C’est le signe de la justice terrestre. Et de la balance des actes. Rien ne se perd. Tout revient d’une manière ou d’une autre. Tant que l’homme est vivant, il récupérera tous ses droits.
3-L’église : l’appel à la justice divine
Du côté du café se dresse l’église avec sa croix qui dépasse le ciel. Pour rappeler aux clients du café que si la justice humaine n’est pas rendue, la justice divine reste en vigueur. L’appel de l’église est l’appel du Créateur absolu.

4-Le café entre les deux : l’homme entre la justice humaine et la justice divine
Ce triangle qui comprend le café, l’église et le palais de justice n’est pas le fruit du hasard. C’est plutôt le destin écrit par la magie de la balance de la vie. Le café est ce troisième lieu, zone de transition entre la justice céleste et la justice humaine. Et lorsque la justice céleste vous déçoit, vous vous tournez vers la justice terrestre, et si les deux vous déçoivent, vous vous asseyez au café «Le Bar de la Dégustation» dans une justice différée et une réprimande silencieuse à la fois au ciel et à la terre. C’est le visiteur du café lui-même, le compagnon permanent de la maison. Chaque tasse de café servie, chaque verre de vin servi est un cadeau d’oubli et une invitation à la sérénité. Et chaque siège est une attente de justice, et l’âme rencontre celui qui habite sa douleur.
5-Le sens caché
Celui qui jette un regard pénétrant sur «Le Bar de la Dégustation» avec les yeux de l’âme sait implicitement qu’il n’y a rien de fortuit dans la rencontre de ces trois énergies : l’énergie du droit (la justice humaine), l’énergie de la foi (la justice divine) et l’énergie de l’homme (la vie quotidienne, l’expérience, l’attente), vibre d’une vie cachée et d’une justice différée. Comme s’il voulait murmurer un message à ceux qui comprennent son langage : après la cruauté de l’injustice naît la miséricorde de la justice, et après la naissance de la justice vient l’étreinte de la vie, et le visiteur du café entre ces deux lieux est stable comme la balance de l’éternité.
Le café, l’église et le palais de justice, ce triangle sacré qui réunit le corps, l’âme et l’équilibre de l’esprit. Dans le langage de l’âme, le sens du « goût » ne fait pas référence à la boisson ou à la nourriture, mais à la connaissance des secrets du cœur et de l’âme. Le café — je fais référence à La Barre des Dégustations — est la maison du goût. On y boit et on y mange comme on boit et on mange à la coupe de la justice de la création et de la justice des hommes, en contemplant l’existence en présence d’un grand symbole
Tout comme l’eau et le feu sont contradictoires, le café bout avec une justice différée, et c’est là que l’esclave rencontre le rang de son âme lorsque les intentions sont mises à l’épreuve. Celui qui touche à la patience sincère ne craint plus le retard des jugements. Et le visage sincère de la sainteté.
Au café «Le Bar de la Dégustation», le visiteur se tient au milieu entre la justice du ciel et la justice du destin et se goûte lui-même comme s’il goûtait son for intérieur. Le café est une énergie d’équilibre cachée qui réunit la loi, la foi et l’homme sans juge pour juger et sans moine pour prêcher. En conclusion, la véritable liberté ne se trouve ni dans le temple ni dans le palais de justice, mais dans un café, dans ce lieu simple qui juge entre ce qui est sacré et ce qui est juste. Au café « Le Bar de la Dégustation», vous comprenez enfin la nature de l’être humain entre le créateur et les hommes. Et vous voyez votre vrai visage, beau comme vous ne l’aviez jamais vu avant d’entrer dans le café.
italiatelegraph
Les opinions exprimées dans cet article ne reflètent
pas nécessairement la ligne éditoriale d’Italia Telegraph.






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