Commémoration du témoignage et annonce (de la bonne nouvelle) de la guidance

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Par Dr. Hakim El Fadil El Idrissi

 

Traduction de votre serviteur 
Dr Samir HALOUI
Professeur universitaire.

 

 

Il est dans la nature des hommes de détermination, face aux grandes épreuves, de proclamer le témoignage pour exprimer le poids des responsabilités qu’ils portent, ainsi que les règles et les niveaux d’engagement qu’elles exigent. Cela concerne aussi bien le témoin que ceux qui sont concernés par le témoignage.
En cela, ils sont éclairés par Allah (Vérité) qui est témoin de toute chose attestant de l’unicité divine : « Allah atteste, ainsi que les Anges et les doués de science, qu’il n’y a point de divinité à part Lui, Le Mainteneur de la justice. Point de divinité à part Lui, Le Puissant, Le Sage » (Coran, Sourate Al-Imran, 3 :18).
Ainsi, l’acte de témoignage des Anges et des savants est conditionné par la justice. Tel est le cas des hommes de vérité parmi les saints « connaissants de Dieu » (gnostiques) qu’Il a élus pour assumer la charge de guider et d’orienter les cœurs vers Lui.
C’est sur cette base que le connaissant de Dieu, le shaykh de la voie spirituelle actuellement (Tariqa Al-Qadiriyya Al-Boudchichiyya), Moulay Jamal Eddine Al-Qadiri Al-Boudchichi, a fondé son discours à l’occasion du huitième anniversaire du décès du grand maître éducateur, le connaisseur de Dieu Sidi Hamza Al-Qadiri Al-Boudchichi (que Dieu l’ait en Sa miséricorde).
Après avoir reconnu les mérites du défunt envers la voie spirituelle et les services éminents rendus qui ont consolidé la position distinguée du soufisme, Moulay Jamal Eddine (que Dieu le préserve) a veillé à préserver cet héritage spirituel, en portant la charge et le message de l’appel à Dieu, selon la méthode ancestrale établie par les fondateurs de cette voie. Ces derniers lui ont légué cet héritage spirituel, à travers une chaîne ininterrompue remontant au plus grand des Messagers d’Allah (le Prophète Mohammed-bénédiction et paix sur lui-).
Continuité et préservation de l’héritage spirituel
À son tour, Moulay Jamal Eddine (que Dieu le protège) rassure ses disciples et ses adeptes que cet héritage demeurera dans cette maison (la zaouïa al Boudchichiyya) et sera préservé jusqu’au Jour du jugement dernier.
C’est sur ces fondements que le shaykh Moulay Jamal Eddine (que Dieu le préserve) est intervenu pour affirmer une vérité établie et annoncer une bonne nouvelle attestée, conformément à la parole de son père, le « connaissant de Dieu » Sidi Hamza (que Dieu sanctifie son secret), dans un testament écrit et certifié. Il rappelle la parole divine :
« Et ne cachez pas le témoignage : Quiconque le cache a, certes, un cœur pécheur. Et Allah sait ce que vous faites » (Coran, Sourate Al-Baqara, 2 : 283).
L’éducation spirituelle et la guidance vers Dieu, dans la Voie soufie, reposent sur une permission divine (Idhn) héritée du plus grand des Messagers d’Allah (bénédiction et paix sur lui), l’intermédiaire suprême dans la transmission.
Témoignage : transmission de l’héritage spirituel ( secret) à Sidi Mounir
C’est en ce sens que cette mission d’éducation spirituelle a été apparentée à un secret, traduisant le rang des élus et des privilégiés. C’est ce qu’a exprimé Shaykh Moulay Jamal Eddine en ces termes :
« À mon tour, je vous annonce aujourd’hui que ce secret, dont j’ai reçu la permission et que Dieu a déposé dans mon cœur, est le même que celui confié à mon fils, « la bonne nouvelle des connaissants de Dieu », Sidi Mounir, et déposé dans son cœur. Un secret ininterrompu. Comme mon père me le transmit avant le décès de mon grand-père Sidi Al-Abbas (que Dieu sanctifie leurs secrets), en me confiant son testament dans le dialecte marocain : “Ce que je détiens, tu le détiens aussi”. Aujourd’hui, devant cette assemblée, je vous prends pour témoins et vous recommande à mon tour, en répétant la même phrase : “Ce que je détiens, mon fils Sidi Mounir le détient aussi”, si Dieu le veut. Allah Le Très Haut a dit : « Allah sait mieux où assigner Son message » (Coran, Sourate Al-An’am, 6 :124).
Ô Allah ! Je témoigne devant Toi, Tes Anges, Tes Messagers, Tes prophètes et Tes saints, que j’ai transmis ce secret à mon fils vertueux, Moulay Mounir, après moi. Accepte-le, et manifeste-Toi à Lui. Sois en sa faveur et Ne lui sois pas hostile. Affermis-le et soutiens-le. Sois son allié et son secours ici-bas et dans l’Au-delà. ».
Significations de ce témoignage
Celui qui médite sur les significations de ce témoignage et les intentions de son auteur comprend que cette question transcende son choix et son plan, car cela relève de Celui qui accorde Sa miséricorde à qui Il veut. L’expression utilisée par Shaykh Jamal Eddine (que Dieu le préserve), « Ce que je détiens tu le détiens aussi », fait écho au verset concernant le serviteur vertueux Al-Khidr : « Et ils trouvèrent l’un de Nos serviteurs à qui Nous avions accordé une miséricorde venue de Nous, et à qui Nous avions enseigné une science émanant de Nous » (Coran, Sourate Al-Kahf, 18 :65).
Le secret détenu par Moulay Jamal Eddine est un don divin
Ainsi, le secret détenu par Moulay Jamal Eddine (que Dieu le protège) ne vient pas de lui-même, (n’est pas le fruit d’un mérite acquis) mais il s’agit d’une parure dont Dieu l’a revêtue (un don divin) par Sa grâce et Sa générosité. C’est pourquoi Dieu a qualifié ce don divin de miséricorde et l’a attribué à Lui-même (conformément au verset cité plus haut « une miséricorde venue de Nous ».
La transmission de l’héritage spirituel à Moulay Mounir provient d’une générosité divine et d’une élection spirituelle
La transmission à son héritier unique, Moulay Mounir, investi de ce secret, découle de la générosité divine et de l’élection spirituelle. La connaissance de ce fait revient à Dieu seul, d’où la citation du verset cité plus haut : « Allah sait mieux où assigner Son message », car la mission d’éducation et de guidance, en ce domaine, est un message éternel pour cette communauté des croyants (Oumma).
Tel est le rang du saint (wali), qui devient le lieu de manifestation des actes de Dieu dont il est le dépositaire. Dieu a dit : « En vérité, Mon allié est Dieu qui a fait descendre le Livre ; et Il prend en charge les vertueux » (Coran, Sourate Al-A’raf, 7 :196).
C’est aussi le sens du hadith qudsi (propos du prophète rapportant la parole d’Allah) : « Celui qui s’oppose à un de Mes saints, Je lui déclare la guerre. Rien ne M’est plus cher que les obligations que J’impose à Mon serviteur. Et Mon serviteur ne cesse de se rapprocher de Moi par des œuvres surérogatoires jusqu’à ce que Je l’aime. Alors, lorsque Je l’aime, Je suis l’ouïe par laquelle il entend, la vue par laquelle il voit, la main par laquelle il saisit, et le pied avec lequel il marche » (Rapporté par Al-Boukhari).
Moulay Mounir: une vie au service de la Voie
La vie de Moulay Mounir Al-Qadiri Al-Bouddichichi témoigne de la véracité de cette annonce et de ce témoignage. Depuis qu’il a ouvert les yeux sur la voie spirituelle, il s’est consacré avec abnégation au service de la Voie (Tariqa), des disciples, des intérêts de la nation et de ses constantes. Il a fait du Maroc une destination pour les chercheurs de connaissance mystique et d’éveil spirituel, ainsi que ceux qui sont à la quête de paix et de bien commun de l’humanité, venant de tous horizons. Cela s’est concrétisé lors de la Rencontre Mondiale du Soufisme, placée sous le haut patronage royal.
L’enracinement historique du Soufisme marocain
Le témoignage de Shaykh Moulay Jamal Eddine souligne l’enracinement historique authentique de la référence marocaine en matière de spiritualité (Tasawwuf), préservant sa légitimité et sa crédibilité. Ce qui a placé le soufisme marocain hors des conflits. Ce soufisme est incarné par des écoles et des voies soufies reconnues, dont les maîtres et savants sont unanimement loués pour leur science et leur piété. Ils font partie d’une chaîne de transmission authentique (Sanad). Cette tradition a assuré la sécurité spirituelle et la paix sociale par la purification des âmes et l’illumination des cœurs, faisant du Maroc un modèle pour les chercheurs de vérité et les adeptes.
Nécessité de s’accrocher au glorieux trône Alaouite
Cette réalisation fut possible grâce à la bénédiction suprême qu’est l’Institution de la Commanderie des Croyants (Imarat Al-Mouminine) protectrice de la religion à tous les niveaux, y compris le soufisme, qui a prospéré sous son leadership et sa direction éclairée.
C’est ce qui a poussé le maître de la Tariqa Moulay Jamal Eddine à formuler une précieuse recommandation dans son allocution : il faut s’accrocher au glorieux trône Alaouite. Il faut obéir, être loyal, sincère et fidèle à celui qui y siège, notre maître, Amir Al-Mouminine, Sa Majesté le Roi Mohammed VI, ami et protecteur des saints et des pieux (que Dieu lui accorde la gloire et la préservation).
Cet engagement est « un pacte religieux et national, garant de la dignité et de la fierté de cette nation». Notre souverain est également « la source d’initiatives visionnaires, de leadership éclairé et de politique avisée ».
Ô Dieu ! Déverse Tes bénédictions et Tes bienfaits sur notre pays bien-aimé, préserve-le par les sept versets de la Sourate Al Fatiha et le Coran glorieux. Tu es Celui qui entend, Celui qui est proche et Celui qui exauce les prières.

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