Abdellah Mechnoune
Dans une décision ferme reflétant un renforcement du contrôle sur les établissements de santé, les autorités marocaines ont ordonné la fermeture d’une clinique appartenant au groupe “Akdital”, située dans le quartier Agdal à Rabat. Cette mesure fait suite à la constatation de graves irrégularités juridiques, notamment l’ouverture de l’établissement sans l’obtention du certificat de conformité requis.
Des irrégularités au cœur de la capitale
L’événement prend une tournure dramatique en révélant des failles inquiétantes dans le système de contrôle urbain et sanitaire. La clinique a commencé à recevoir des patients dès juin, bien qu’elle n’ait pas encore satisfait aux procédures légales permettant son exploitation.
Omission des procédures légales
Le groupe Akdital a ouvert l’établissement sans attendre la délivrance du certificat de conformité, qui ne peut être accordé qu’après inspection d’une commission composée de représentants de la wilaya, de l’agence urbaine, du ministère de la Santé et de la protection civile. Cette précipitation constitue une violation manifeste de la réglementation en vigueur.
Failles institutionnelles
Le manque de réactivité des organes chargés du suivi, notamment au niveau de l’agence urbaine et de la wilaya, a soulevé l’indignation. En réponse, le wali de la région Rabat-Salé-Kénitra a pris des mesures disciplinaires et ordonné la fermeture immédiate de la clinique afin de garantir la sécurité des usagers.
Altération des plans autorisés
Une inspection ultérieure a révélé que plusieurs modifications structurelles avaient été apportées au bâtiment sans autorisation préalable. Ces altérations ont rendu le projet non conforme aux plans initiaux approuvés, compromettant ainsi sa légalité.
Réaction corrective du groupe
Face à cette situation, le groupe Akdital a décidé de suspendre les activités de la clinique, de rappeler les ouvriers sur le site et de procéder à des ajustements pour se conformer au plan modifié qui sera soumis à une nouvelle commission d’approbation.
Conséquences pour les citoyens et l’image du système
Cette affaire soulève non seulement des questions de conformité réglementaire, mais aussi d’éthique et de sécurité pour les patients. Elle met en lumière la nécessité de renforcer la surveillance institutionnelle pour restaurer la confiance des citoyens dans les infrastructures médicales.