Dr.Mohamed Benomari
Les tensions se sont accrues dernièrement entre le président français Emmanuel Macron et le premier ministre israélien Netanyahou depuis, que le chef de l’Etat français a insisté sur le fait que l’arrêt des exportations d’armes utilisées par Israël dans la bande de Gaza et au Liban et l’interdiction d’Israël de participer au Salon de l’Aéronaval 2024, qui aura lieu en France, sont des moyens de pression sur l’Etat juif, afin de mettre fin à ces guerres meurtrières et barbares.
Le ton augmente également, lorsque le président français a rappelé que l’Etat juif a été créé en 1947 par l’Onu, et si on veut défendre la civilisation judéo-chrétienne, on ne doit pas ne pas respecter les résolutions onusiennes et semer des guerres sans fin.
SI ON PARLE DE GUERRE DE CIVILISATION ON NE SEME PAS SOI MEME LA BARBARIE :
Les relations diplomatiques entre la France et Israël passent un moment difficile à cause de la guerre sans précédente et meurtrière de l’état hébreu contre la population palestinienne et libanaise.
Répondant à Netanyahou qui disait au plateau de Cnews que son pays défend « la civilisation judéo chrétienne face à la barbarie », le Président français, Emmanuel Macron a répondu qu’ « On parle beaucoup ces derniers jours de civilisation et de guerre de civilisation, qu’il faut défendre. Je ne suis pas sure qu’en défendant une civilisation, on sème soi-même la barbarie. Je suis sûr d’une chose, c’est que la possibilité d’une civilisation se joue au Liban. C’est-à-dire la possibilité pour des femmes et des hommes dont les origines sont différentes, dont les religions sont différentes, de partager un même territoire et de vivre pour un même projet…» ;
ISRAEL UNE CREATION DE L’ONU :
Le Président français Emmanuel Macron a rappelé également, mardi 15 octobre 2024, à Netanyahou de la nécessité de respecter les résolutions des Nations Unies parce qu’il ne doit pas oublier que son pays a été créé par une décision de l’ONU : « Netanyahou ne doit pas oublier que son pays a été créé par une décision de l’ONU », a déclaré Emmanuel Macron.
Le chef de l’Etat faisait allusion au vote, en novembre 1947, par l’Assemblée générale des Nations unies du plan de partage de la Palestine en un Etat juif et un Etat arabe. « Et par conséquent ce n’est pas le moment de s’affranchir des décisions de l’ONU », a-t-il poursuivi, alors qu’Israël mène une offensive terrestre contre le mouvement pro-iranien Hezbollah dans le sud du Liban, où sont déployés des casques bleus.
La France a également jugé « tout à fait inacceptable » que les casques bleus de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), qui comprennent un contingent français, soient « visés délibérément par les forces armées israéliennes », après que plusieurs d’entre eux ont été blessés par des tirs israéliens dans le sud du Liban.
La Finul, forte de 10 000 hommes dont un contingent de 700 Français, a dénoncé des « violations choquantes » d’Israël, faisant état d’une entrée « en force » de deux chars dans l’une de ses positions.
Le chef de l’Etat avait jugé « tout à fait inacceptable » que les casques bleus soient « visés délibérément par les forces armées israéliennes ». Samedi, il avait exprimé « sa grande inquiétude quant à l’intensification des frappes israéliennes au Liban et leurs conséquences dramatiques pour les populations civiles ».