LAHCEN DAOUDI: «CE N’EST PAS MA FILLE QUI EST VISÉE, MAIS PLUTÔT MA PERSONNE ET LE PJD»

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Par Mohamed Chakir Alaoui

 

 

L’ancien ministre des Affaires générales tente de défendre sa fille en donnant une interprétation politique à la rixe dont elle a été l’une des protagonistes. Le comble de la paranoïa.

En bon cador du Parti Justice et développement (PJD), aguerri à l’art de la victimisation politicienne, Lahcen Daoudi n’a pas raté l’occasion de donner au fait divers impliquant sa fille, une dimension politique surréaliste. “Celui qui veut m’attaquer et porter atteinte à ma personne, ne doit pas agir le visage voilé. Celui qui veut aussi viser le PJD ne doit pas rester anonyme”, affirme-t-il dans une déclaration pour Le360.

L’ancien ministre des Affaires générales admet bel et bien, pourtant, que sa fille a été impliquée dans cette rixe, qui a secoué le quartier Mahaj Ryad à la fermeture des restaurants, dans la soirée du samedi 31 octobre. Une soirée de Halloween, suite à laquelle Soufiane El Behri, célèbre animateur d’une page Facebook, s’est retrouvé avec le visage ensanglanté, digne des monstres les plus terrifiants, à en juger par des photos prises quelques instants après la bagarre qui l’a opposé à la fille de l’ex-ministre.

Selon des témoins de la scène, Nadia Daoudi et Soufiane El Bahri étaient en état d’ébriété au moment des faits. Nadia aurait chambré Soufiane El Bahri, en prétendant qu’elle était une de ses groupies les plus surexcitées. Celui-ci aurait alors eu une réaction humiliante à l’égard de la jeune fille, ce qui l’a mise dans tous ses états. Elle aurait frappé violemment avec une bouteille la star des réseaux sociaux, qui lui aurait rendu coup pour coup.

En bon père, Lahcen Daoudi a légitimement tenu à trouver des circonstances atténuantes à sa fille, pourtant mariée et âgée de 44 ans.

“Elle a un fort caractère et tout le monde sait qu’elle est dépressive, nous déclare-t-il. Elle n’y est pour rien dans cette affaire. La responsabilité de ce qu’il s’est passée ce samedi soir revient à cet homme que j’accuse être à l’origine de la bagarre”, soutient-il.

Malgré cette grave accusation, le ministre confirme que sa fille et Soufiane El Bahri sont arrivés à un arrangement à l’amiable, lequel leur a permis de retrouver leur liberté, après avoir passé deux nuits en garde à vue avant de comparaître, ce 2 novembre, devant le Parquet près le tribunal de première instance de Rabat.

Les deux larrons restent néamoins poursuivis pour “ébriété sur la voie publique” et “coups et blessures”. La date de leur procès sera fixée prochainement.

Fonte:.le360.ma

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